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Hisse-et-oh !

Premières navigations en Martinique

Maintenant que la saison cyclonique est terminée, tout comme le contrat de Serena, il est temps de lever les voiles. Les au-revoirs aux copains de Sainte-Anne sont faits, la coque est grattée, les deux ancres de 20kg sécurisant le bateau ont trouvé leurs nouveaux propriétaires. Ne reste plus qu’à hisser les voiles et relever l’ancre. Depuis le temps que je trépigne à cette idée ! Penser à Jolly Jumper figé au mouillage depuis 3 ans me faisait l’effet d’une caravane abandonnée dans un terrain vague.

Fini de révasser en voyant les voiliers tracer leur sillon au loin : A NOUS !

Derniers préparatifs Hisse et oh !

La grand-voile est étarquée, l’ancre relevée, on fait un dernier salut aux voisins puis direction l’horizon. L’idée est de faire quelques navigations autour de la Martinique pour reprendre le bateau en main et vérifier que tout va bien à bord, pour ensuite rejoindre un chantier au sud des antilles. Un bon carenage fera le plus grand bien à Jolly Jumper et ce sera aussi l’occasion de réparer un dommage subi après une collision avec un cachalot qui nous empeche actuellement d’utiliser le moteur.

Prochaine escale : les anses l’Arlet

Passage entre le rocher du diamant et la Martinique Le diamant et la dame couchée en vue

Nous voilà donc vent arrière, voiles en ciseaux, visant le rocher du Diamant. On avance à une bonne vitesse (5.5 knts), ça ne bouge pas trop et le soleil est au rendez-vous. Une super navigation pour commencer notre périple, en somme. Quelques heures plus tard nous slalomons entre les bateaux au mouillage du bourg des anses d’Arlet, avec la grand-voile seule (eh oui, pas de moteur…), avant de choisir où nous jetterons la pioche. On découvre notre nouveau jardin. L’eau est quasi-cristalline. Par-ci par-là les tortues pointent le bout de leur museau à la surface pour reprendre leur respiration. On est bien contents

La vue du bateau sur le bourg

Le lendemain matin on se balade dans le bourg, ce qui est assez vite fait… On achète une belle quantité de thon au marché des pêcheurs qu’on ramène au bateau pour le préparer en marinade. On met ca au frigo, on enfile nos plus belles palmes et on se jette à l’eau pour observer la faune et la flore. Il y a au bourg des anses d’Arlet un spot qui grouille particulièrement de vie et qui donne clairement l’impression de nager dans un aquarium. Pour rejoindre ce spot, on nage parmi les tortues. De retour au bateau, il temps de gouter le thon mariné sous forme de sashimi et de mi-cuit. 500g à deux, ca peut paraître beaucoup, mais ca passe :D

On lève ensuite l’ancre vers grande anse d’Arlet, à tout juste 30 minutes de là. L’eau y est aussi très claire, les tortues présentes et la vie paisible.

Le pitit pont de grande anse

On continue notre route vers la pointe du bout, dans la baie de Fort-de-France. L’occasion de tester une autre voile car nous allons faire un peu de près serré pour remonter au vent. Verdict : la voile fonctionne toujours, mais accuse le poids des années. Arrivés à la pointe du bout, on apprécie le coté “île deserte” que la petite bande de sable parsemée de cocotiers procure.

Arrivée au mouillage au coucher de soleil

On retrouve une amie qui est hebérgée quelques jour juste à coté. On en profite aussi pour faire le plein d’eau en trimbalant notre chapelet de bidons.

Un 3 mâts  à coté de nous au mouillage Retour de balade en annexe à l’anse à l’âne

Après quelques jours on repart pour une petite nav direction Schoelcher. On se jette à l’eau pour une exploration snorkeling lors de laquelle un beau chatrou (poulpe) a échappé de justesse à finir en ragoût car on n’avait pas le fusil à portée. On soignera notre peine en allant se faire un ciné à quelques mètres de là ^^.

Nos copains Hoël et Agnès viennent nous chercher pour passez quelques jours avec eux au Morne Vert.

2H du mat’, ti-punch à la main : atelier soudure !

Stève, un copain des copains, souhaite faire la prochaine nav’ avec nous. Le lendemain c’est donc ensemble qu’on rejoint Jolly Jumper et qu’on lève les voiles direction le Carbet. Arrivés juste devant le bar “Petibonum” le vent tombe complétement. On se décide alors à tester d’avancer avec Rantanplan. On l’amarre au flanc de JJ, on allume le moteur, et tadam ! ca avance. C’est pas furieux, mais suffisant pour aller ancrer là où on l’avait décidé. On se retrouve tous au bar pour boire un coup face à notre monture.

Jolly Jumper bien sage au Carbet

On continue notre remontée de la Martinique en direction de notre dernière étape : Saint-Pierre. Jusqu’ici les navigations sont vraiment agréables. Le vent souffle suffisamment, mais pas trop. On ne subit quasiment pas la houle. C’est top.

La montagne Pelée se découvre petit à petit

On arrivera à Saint-Pierre pile à temps pour profiter d’un “Chanté Nwel”. L’ambiance dans cette ville est très agréable. C’est une des plus “grosses” ville du nord de l’île mais elle a gardé un charme “typique”.

Vue sur la Pelée à Saint-Pierre

On termine les préparatifs avant notre départ. Lessive, courses, plein d’eau, formalités. Ca y est, nous sommes parés.

On attaque notre première grande navigation au coucher de soleil, c’est donc de nuit que nous laisserons la Martinique dans notre sillage.

On quitte la Martinique !

Jolly Jumper en vadrouille
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