Les diverses réparations sur Jolly Jumper s’enchaînent, à commencer par Rantanplan, notre “annexe-pédiluve”, qu’on souhaite convertir en simple annexe car elle prend sacrément l’eau. Un peu de colle PVC, un peu de Sika, et c’est reparti !

En cherchant un moteur pour Rantanplan on fait la rencontre de Vincent, un mécano qui a créé un atelier flottant au Marin avec qui on sympathisera. Cette vieille barque de transport de passagers à moitié plantée dans la mangrove crée une ambiance à mi-chemin entre Mad Max et Waterworld.

Depuis quelques mois, Serena travaille dans un restau-bar-de-plage-à-Sainte-Anne pour remplir la caisse de bord. On profite des temps de repos pour explorer un peu l’île. C’est aussi l’occasion d’aller voir Hoël et Agnès, des amis qui se sont installés dans le nord. Ils ont acheté une maison qu’ils retapent dans le coin du Morne Vert - lieu qui porte parfaitement son nom, tant les paysages sont luxuriants de verdure.

C’est aussi avec eux que nous découvrirons nos premières cascades martiniquaises.

On profite aussi de la voiture pour parcourir l’intérieur des terres avec ses routes sinueuses et escarpées.

Petite halte pour visiter l’habitation Clément, son jardin et sa distillerie.

On continue la découverte des plantes martiniquaises en visitant le jardin Balata.

On monte tout au nord de l’île, à Grand-Rivière, petit village de pêcheurs où on mangera face à la Dominique.

Même si on regrette le vol de notre canoë gonflable qui permet de se déplacer sans bruit en faisant un peu de sport, on découvre le plaisir d’avoir une annexe à moteur qui nous permet de parcourir rapidement des distances qu’on ne pourrait pas en canoë. On fête ça en partant pour une après-midi snorkeling/pina-colada à la pointe Borgnese. On poursuit par un apéro coucher de soleil à la plage des Salines.

La vie martiniquaise est rythmée par certains événements au cours de l’année. Si on connait bien le carnaval, on ne connaissait pas le tour des yoles, ces barques typiques d’ici. Chaque jour plusieurs équipes s’affrontent sur une étape entre 2 villes de Martinique, jusqu’à avoir parcouru le tour de l’île. Une de ces étapes passant par la ville du Marin juste à coté de chez nous, on s’y rend pour observer l’arrivée. Le soir s’organisent des “manigances”. Plein de bateaux à moteurs s’amarrent côte à côte, balancent du boom boom et font rugir leurs moteurs, ce qui donne une ambiance proche de la compétition de tuning de Tourcoing.

Le temps passant, nous arrivons en novembre, et ici c’est la saison d’une autre coutume d’ici, les “Chanté Nwel” qui débute. Encore une fois nous ne connaissions pas, et nous n’avons pas été déçus. Les gens se retrouvent autour d’un groupe de musique pour chanter des cantiques à la sauce créole. Chanté Nwel au village, chanté Nwel à la galerie marchande, chanté Nwel partout ! Il faut avouer qu’entendre “Il est né le divin enfant” version zouk en claquette sur la place du village ca ne laisse pas indifférent.

La fin du contrat de Serena approche à grand pas, avec elle le temps de lever l’ancre. Un dernier grattage de coque avant le départ. Serena et son équipement pour gratter la coque.

Qui dit départ, dit apéro pour dire au revoir aux copains. On se retrouve à 13 sur Jolly Jumper, ce qui établit un nouveau record. Au bout de 30 minutes, les planchers se mettent à flotter ! Branle bas de combat pour trouver l’origine du problème. Une solution temporaire est mise en place, et une nouvelle ligne sur la liste des choses à réparer est ajoutée.

Les pleins d’eau et de nourriture sont faits, les au-revoirs prononcés, nous pouvons lever l’ancre et changer Jolly Jumper de prairie.